Pourquoi l’asthme s’aggrave-t-il en hiver ?
L’impact du froid sur l’asthme
Les basses températures et l’air froid et sec favorisent les maladies respiratoires, qu’il s’agisse d’asthme, de grippe, de pneumonie, ou encore de rhinite et de sinusite. On a même vu le covid 19 se développer plus rapidement durant cette période.
L’air sec, caractéristique de ces saisons, irrite les voies respiratoires et déclenche des inflammations.
Chez les personnes asthmatiques, cela entraîne l’inflammation des bronches, déjà sensibles à d’autres éléments tels que les acariens, la poussière, les polluants, ou encore les infections virales.
En automne et en hiver, la situation est d’autant plus compliquée par la tendance à rester à l’intérieur dans des espaces peu ventilés.
Cela augmente les risques d’exposition aux virus et de déclenchement de crises allergiques, surtout si l’on est en contact avec des personnes malades et que le système immunitaire est affaibli.
Comment prévenir les crises d’asthme pendant le froid ?
Il est important d’adopter des mesures préventives avant même l’arrivée du froid, car l’asthme est une affection chronique qui demande un suivi régulier. Voici quelques recommandations pour éviter les crises respiratoires durant les périodes froides :
1. Consulter un médecin
Si vous ressentez des symptômes fréquents comme des difficultés à respirer, une toux persistante, des sifflements lors de la respiration ou une oppression thoracique, il est essentiel de consulter un pneumologue. Un diagnostic précis, appuyé par des tests de la fonction pulmonaire, permettra d’identifier l’asthme et d’établir un plan de traitement adapté.
2. Suivre le traitement prescrit
Bien que l’asthme ne puisse être guéri, il existe des traitements efficaces pour atténuer les symptômes et permettre une vie normale. Ces traitements se divisent généralement en deux catégories :
- Les médicaments de fond : ils visent à prévenir les crises et à réduire l’inflammation des bronches pour maintenir un bon contrôle de la maladie.
- Les traitements de secours : ils sont utilisés pour soulager les symptômes lors des crises, comme les inhalateurs à base de salbutamol.
3. Réduire les facteurs déclencheurs
Les personnes asthmatiques étant souvent sujettes aux allergies, il est primordial de maintenir une hygiène stricte tant à la maison qu’au travail pour limiter l’exposition aux allergènes. Voici quelques exemples de mesures à mettre en place :
- Éviter la fumée de cigarette, qu’elle soit active ou passive. Par exemple, ne pas fumer à l’intérieur de la maison ou dans des lieux fermés et éviter les zones fumeurs.
- Supprimer les médicaments ou substances pouvant déclencher des crises d’asthme. Par exemple, certains anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou parfums puissants.
- Identifier et éviter les allergènes spécifiques. Si les produits de nettoyage comme l’eau de Javel ou certains détergents provoquent des réactions, opter pour des alternatives hypoallergéniques ou naturelles. De même, surveiller les réactions alimentaires et limiter les allergènes potentiels comme les noix ou certains conservateurs.
- Se faire vacciner annuellement contre la grippe, et, selon les recommandations médicales, contre les pneumocoques et la Covid-19. Cela permet de réduire le risque d’infections respiratoires aggravant l’asthme.
- Nettoyer régulièrement tapis, meubles, et literie. Par exemple, utiliser un aspirateur avec un filtre HEPA pour éliminer efficacement la poussière, les acariens et autres allergènes.
- Assurer une bonne aération des espaces. Par exemple, ouvrir les fenêtres quotidiennement pour renouveler l’air ou installer des purificateurs d’air, tout en limitant l’utilisation de la climatisation, qui peut assécher l’air et irriter les voies respiratoires.