« Déballez moins, épluchez plus » : cet adage, cher aux médecins et nutritionnistes, résume une évidence que les études confirment de plus en plus. Les produits ultratransformés, omniprésents dans nos supermarchés, sont loin d’être anodins pour notre organisme.
Qu’appelle-t-on un aliment ultratransformé ?
Le concept, défini par les médecins, désigne des produits issus d’ingrédients bon marché (farine, sucre, huiles) auxquels sont ajoutés additifs, colorants, arômes artificiels et exhausteurs de goût pour améliorer la texture et la saveur.
Exemples : chips, plats préparés, nouilles instantanées, biscuits industriels, boissons sucrées.
Clé de compréhension : plus un produit a été remanié industriellement, plus il a de chances d’entrer dans cette catégorie.
Quels risques pour la santé ?
Les travaux scientifiques s’accumulent et les conclusions convergent : une consommation importante d’aliments ultratransformés augmente le risque de :
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Cancers (surtout digestifs et du sein)
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Obésité
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Diabète de type 2
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Hypertension
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Syndrome métabolique
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Déclin cognitif
Deux études publiées dans le BMJ renforcent ces constats.
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En Italie : suivi de 24 000 adultes, montrant un lien entre forte consommation et mortalité accrue, notamment par maladie cardiovasculaire.
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Aux États-Unis : suivi de 200 000 professionnels de santé ; chez les hommes, un excès d’ultratransformés est associé à +29 % de risque de cancer colorectal.
Pourquoi ces produits posent problème
Leur composition est au cœur de la question : excès de sucres, graisses saturées, sel, additifs et agents de conservation.
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Impact cardiovasculaire : trop de sel et de graisses favorisent hypertension et athérosclérose.
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Impact cancérogène : certains conservateurs et colorants déclenchent une inflammation chronique des cellules intestinales, propice aux cancers.
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Impact sur la flore intestinale : pauvreté en fibres et additifs perturbent la microbiote, au profit de bactéries nocives.
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Impact comportemental : saveurs hyper-palatables activent les circuits de récompense du cerveau, incitant à la surconsommation et au grignotage.
Que faire pour réduire les risques ?
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Privilégier le frais : fruits, légumes, légumineuses, œufs, viande maigre, poisson.
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Cuisiner maison : limiter le sel et remplacer les sauces industrielles par des assaisonnements simples (huile d’olive, herbes).
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Préparer à l’avance : la « marmite maison » ou batch cooking évite les achats impulsifs de plats tout faits.
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Se fier aux étiquettes : moins la liste d’ingrédients est longue, mieux c’est.
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En résumé
Limiter les ultratransformés n’exige pas un changement brutal, mais une transition progressive vers une alimentation plus simple, plus végétale et moins industrialisée. Les bénéfices se mesurent en prévention des maladies chroniques et en qualité de vie à long terme.