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Infarctus ou crise d’anxiété

comment les distinguer et réagir ?

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Infarctus ou crise d’anxiété  comment les distinguer et réagir ?

Douleur thoracique, essoufflement, sueurs froides… Devant de tels signes, une question s’impose : s’agit-il d’un infarctus ou d’une crise d’anxiété ?
Les deux affections peuvent présenter des manifestations similaires, au point que de nombreuses personnes se rendent aux urgences, persuadées de souffrir d’un problème cardiaque, alors qu’il s’agit en réalité d’une crise anxieuse.

Savoir distinguer ces situations est essentiel pour réagir correctement.

1. L’infarctus

Un infarctus du myocarde survient lorsque l’une des artères coronaires, chargées d’apporter le sang au cœur, se bouche. Privées d’oxygène, les cellules du muscle cardiaque commencent alors à mourir.

La douleur se manifeste généralement au centre de la poitrine, irradiant vers le bras gauche, le cou, la mâchoire ou le dos. Une oppression thoracique, une pâleur soudaine, une transpiration abondante et une accélération du rythme cardiaque sont fréquents. Toutefois, l’infarctus peut parfois passer inaperçu, notamment chez les personnes âgées ou diabétiques.

Différence clé avec l’anxiété : lors d’un infarctus, la respiration n’est en principe pas perturbée.

Principaux symptômes d’un infarctus :

  • Douleur thoracique irradiant vers le cou, la mâchoire, l’épaule ou le bras ;

  • Douleurs abdominales ;

  • Transpiration excessive ;

  • Sensation de malaise ou d’évanouissement ;

  • Nausées, parfois vomissements ;

  • Fourmillements, engourdissements ;

  • Palpitations ;

  • Agitation, confusion.

2. L’anxiété

L’anxiété est une réaction naturelle de l’organisme face à une situation perçue comme menaçante. Elle devient pathologique lorsqu’elle survient de manière disproportionnée ou trop fréquente. Dans ses formes aiguës, elle peut déclencher une véritable crise, souvent confondue avec un problème cardiaque.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Brésil figure parmi les pays où la prévalence de l’anxiété est la plus élevée : plus de 9 % de la population en souffrirait, soit trois fois la moyenne mondiale.

Une crise d’anxiété atteint généralement son paroxysme en 10 à 20 minutes, avant de se résorber progressivement. Elle peut s’accompagner de symptômes dépressifs ou de troubles de l’humeur.

Contrairement à l’infarctus, la douleur thoracique liée à l’anxiété ne s’accompagne pas d’oppression sévère. Des fourmillements ou des douleurs diffuses peuvent apparaître dans diverses parties du corps : bras, jambes, doigts, nuque, thorax.

Symptômes les plus fréquents :

  • Tremblements ;

  • Sueurs ;

  • Céphalées ;

  • Troubles digestifs, nausées ;

  • Agitation, irritabilité ;

  • Fatigue persistante ;

  • Difficulté de concentration ;

  • Tension musculaire ;

  • Troubles du sommeil (insomnie).

3. Infarctus ou anxiété : comment réagir ?

En cas de doute, il est toujours préférable de consulter en urgence. Un examen clinique et un électrocardiogramme permettent de lever le doute rapidement.
Un suivi médical régulier, incluant un bilan cardiaque, reste indispensable, en particulier après 40 ans ou en cas de facteurs de risque (hypertension, tabac, cholestérol élevé, sédentarité).

Du côté psychologique, le recours à la psychothérapie est un outil précieux pour mieux gérer l’anxiété. Les techniques de respiration (respiration diaphragmatique lente et profonde, en insistant sur l’expiration) sont également très efficaces pour apaiser une crise.

4. Suis-je une personne anxieuse ?

L’anxiété n’est pas toujours négative. Dans certaines circonstances, elle peut même être bénéfique, car elle nous pousse à anticiper et à nous préparer à des défis. Cependant, lorsqu’elle devient excessive et permanente, elle altère la qualité de vie et peut se transformer en trouble anxieux généralisé.

 Dans ce cas, la réaction d’adaptation devient un problème en soi et perturbe fortement l’équilibre mental.

Beaucoup de personnes vivent avec une anxiété chronique sans en avoir pleinement conscience. Si vous pensez être dans ce cas, n’hésitez pas à réaliser un test d’évaluation de l’anxiété ou à en parler à un professionnel de santé.

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