la cannelle en poudre comme anti-inflammatoire pourquoi et comment l’utiliser. La renaissance de la phytothérapie dans la gestion de l’inflammation chronique.
Dans le paysage d’aujourd’hui du bien-être, l’inflammation chronique de bas grade est désormais identifiée comme le dénominateur commun de la majorité des pathologies modernes, allant des maladies cardiovasculaires au diabète de type 2, en passant par les troubles neurodégénératifs et certaines formes de cancer. Face aux limites et aux effets secondaires des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et des corticostéroïdes utilisés au long cours, la communauté scientifique et médicale porte un intérêt renouvelé aux agents thérapeutiques naturels capables de moduler les réponses immunitaires sans compromettre l’homéostasie générale de l’organisme.
Au cœur de cette recherche, la cannelle (Cinnamomum spp.), une écorce utilisée depuis plus de 4000 ans dans les pharmacopées traditionnelles, émerge non plus seulement comme un condiment aromatique, mais comme une matrice bioactive complexe dotée d’un potentiel anti-inflammatoire systémique majeur.
Notre article est une recherche qui a pour vocation de disséquer, avec une rigueur scientifique, les propriétés de la cannelle en poudre. Nous ne nous contenterons pas d’énumérer des bienfaits superficiels ; nous explorerons les mécanismes moléculaires intimes par lesquels les composés du Cinnamomum interagissent avec l’expression génique et les voies de signalisation cellulaire. Nous établirons une distinction taxonomique et chimique critique entre les variétés, analyserons les données cliniques contradictoires et convergentes, et proposerons une évaluation des risques toxicologiques indispensable pour une utilisation thérapeutique sécurisée. L’objectif est de fournir un document de référence permettant de comprendre comment cet agent phytothérapeutique peut s’insérer dans une stratégie intégrative de lutte contre les processus inflammatoires.
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Achat et Vente de Cannelle de Ceylan
Fondements Phytochimiques : Déconstruction de la Matrice Bioactive de la Cannelle
Architecture Moléculaire et Composés Phénoliques
Pour appréhender l’efficacité de la cannelle, il est impératif de dépasser sa perception organoleptique pour analyser sa composition phytochimique. La poudre de cannelle, obtenue par le broyage de l’écorce interne du cannelier, est un concentré de substances volatiles et non volatiles qui agissent en synergie.
La molécule la plus emblématique, responsable de l’arôme caractéristique et de la majorité des effets biologiques, est le cinnamaldéhyde (ou aldéhyde cinnamique). Dans l’huile essentielle extraite de l’écorce, ce composé représente entre 60 % et 80 % de la masse totale. C’est un agent puissant qui a démontré sa capacité à pénétrer les membranes cellulaires et à interférer avec les cascades enzymatiques de l’inflammation.
Cependant, la complexité de la cannelle ne s’arrête pas là. Elle renferme également de l’usage des bienfaits de la cannelle.eugénol, un phénol aux propriétés anesthésiantes et antiseptiques majeures. Il est crucial de noter une variation anatomique importante : alors que l’huile essentielle extraite des feuilles de cannelier peut contenir entre 70 % et 85 % d’eugénol, l’écorce (partie consommée en poudre) en contient une proportion moindre, bien que synergique, particulièrement dans la variété de Ceylan. L’eugénol est reconnu pour son activité inhibitrice sur la perception de la douleur et sa capacité à réduire l’œdème tissulaire.
Le profil phytochimique est complété par une riche teneur en tanins (notamment la cinnamtannine), en diterpènes, en chalcones et en procyanidines. Les procyanidines sont des flavonoïdes polymériques qui agissent non seulement comme des piégeurs de radicaux libres, mais aussi comme des modulateurs de l’insuline, créant un pont entre la gestion métabolique et la réduction de l’inflammation.
Sur le plan nutritionnel, la poudre est étonnamment dense. Pour 100 grammes, elle apporte une quantité massive de fibres (43,5 g) et une concentration exceptionnelle en calcium (1080 mg), en fer (18,2 mg) et en manganèse (17,5 mg), des cofacteurs enzymatiques essentiels à la défense antioxydante endogène.
La Puissance Antioxydante : Analyse de l’Indice ORAC
L’inflammation est inextricablement liée au stress oxydatif. L’accumulation d’espèces réactives de l’oxygène (ROS) provoque des dommages cellulaires qui déclenchent, en retour, une réponse inflammatoire de défense. La capacité d’une substance à neutraliser ces ROS est quantifiée par l’indice ORAC (Oxygen Radical Absorbance Capacity). Dans cette métrique, la cannelle se positionne au sommet de la hiérarchie alimentaire, surpassant de loin les fruits et légumes conventionnels.
Les analyses comparatives positionnent la cannelle moulue avec un score ORAC vertigineux, souvent cité autour de 267 536 unités pour 100 grammes . À titre de comparaison, les myrtilles, souvent érigées en modèle d’antioxydants, affichent un score d’environ 4 669 unités, et le curcuma, autre épice anti-inflammatoire célèbre, atteint environ 159 277 unités. Seul le clou de girofle surpasse la cannelle dans certaines mesures.
Cette densité antioxydante signifie que même à des doses culinaires ou thérapeutiques modestes (par exemple, une cuillère à café de 2 à 4 grammes), la cannelle fournit une charge significative de polyphénols capables de neutraliser les radicaux libres responsables du vieillissement prématuré et de l’inflammation chronique tissulaire. Ces composés protègent les lipides membranaires de la peroxydation et préservent l’intégrité de l’ADN cellulaire face aux agressions mutagènes.
Tableau 1 : Hiérarchie Antioxydante Comparative (Indice ORAC pour 100g)
| Rang | Aliment / Épice, la cannelle est une épice aux multiples bienfaits. | Score ORAC approximatif | Catégorie |
| 1 | Clou de girofle moulu | 314 446 | Épice |
| 2 | Cannelle moulue | 267 536 | Épice |
| 3 | Origan séché | 200 129 | Herbe aromatique |
| 4 | Curcuma moulu | 159 277 | Épice |
| 5 | Baies d’açaï (lyophilisées) | 102 700 | Fruit |
| 6 | Chocolat noir (>70%) | 20 816 | Aliment transformé |
| 7 | Myrtilles (crues) et bâton de cannelle. | 4 669 | Fruit |
Source des données : . Ce tableau illustre la supériorité quantitative des épices sèches en matière de potentiel antioxydant par rapport aux aliments hydratés.
Mécanismes Moléculaires de l’Action Anti-inflammatoire
Modulation de l’Expression Génique et Inhibition des Voies de Signalisation
L’aspect le plus fascinant de la cannelle réside dans sa capacité à agir au niveau épigénétique et transcriptionnel. Les recherches actuelles démontrent que les extraits de cannelle ne se contentent pas de « nettoyer » les radicaux libres, mais instruisent littéralement les cellules pour qu’elles réduisent leur état d’alerte inflammatoire.
Le mécanisme primaire implique l’inhibition de la voie du facteur nucléaire kappa B (NF-κB). NF-κB est un complexe protéique qui agit comme un « interrupteur maître » de l’inflammation ; lorsqu’il est activé, il pénètre dans le noyau cellulaire et déclenche la transcription de gènes codant pour des cytokines pro-inflammatoires. Le cinnamaldéhyde empêche cette translocation nucléaire, bloquant ainsi la cascade inflammatoire à sa source, ce qui souligne les bienfaits de la cannelle.
En parallèle, des études ont mis en évidence que la cannelle module l’expression des gènes codant pour des enzymes clés de l’inflammation :
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Cyclo-oxygénase (COX) et Lipoxygénase (LOX) : Ces enzymes sont responsables de la conversion de l’acide arachidonique en prostaglandines et leucotriènes, médiateurs de la douleur et de l’inflammation. La cannelle agit comme un inhibiteur naturel de ces voies, mimant en partie le mécanisme d’action des AINS, mais avec une sélectivité différente.
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Oxyde Nitrique Synthase (NOS) : L’inflammation excessive est souvent associée à une surproduction d’oxyde nitrique (NO) via la forme inductible de l’enzyme (iNOS). La cannelle régule cette production, évitant les dommages cytotoxiques liés à l’excès de NO tout en préservant la fonction vasculaire endothéliale.
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Tristétrapolines : Un mécanisme plus rare et spécifique a été identifié : la cannelle augmente les niveaux d’ARNm et de protéines des tristétrapolines. Ces molécules ont un effet anti-inflammatoire direct en déstabilisant et en dégradant les ARN messagers qui codent pour les cytokines inflammatoires, empêchant ainsi leur traduction en protéines actives.
Impact Clinique sur les Biomarqueurs : CRP et Cytokines
La traduction clinique de ces mécanismes moléculaires est observable par la mesure des biomarqueurs sanguins. La protéine C-réactive (CRP), et plus spécifiquement la CRP ultra-sensible (hs-CRP), est l’étalon-or pour évaluer l’inflammation systémique de bas grade. Plusieurs essais cliniques et méta-analyses ont confirmé l’efficacité de la supplémentation en cannelle pour réduire ces taux.
Une analyse des données suggère que des doses modérées (< 1500 mg/jour) sont suffisantes et parfois plus efficaces que des doses massives pour abaisser la CRP sérique de manière statistiquement significative (p = 0,02), en particulier chez les sujets présentant des pathologies chroniques où les niveaux de base sont pathologiquement élevés.
De même, dans des modèles expérimentaux d’intoxication (par exemple à l’acrylamide), l’administration d’extrait de cannelle a permis de normaliser non seulement la CRP, mais aussi le facteur de nécrose tumorale alpha (TNF-α) et l’interleukine-6 (IL-6), tout en restaurant la capacité antioxydante totale du plasma [9]. Ces résultats valident le potentiel de la cannelle comme modulateur systémique capable de « refroidir » l’inflammation globale de l’organisme.
Dichotomie Botanique et Toxicologique : Ceylan vs Cassia
Analyse Comparative des Variétés
L’une des erreurs les plus courantes, tant chez les consommateurs que dans certaines études cliniques peu rigoureuses, est l’absence de distinction entre les deux principales espèces commerciales de cannelle. Cette distinction est pourtant vitale, car elle détermine à la fois le profil thérapeutique et, surtout, le profil de sécurité.
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La Cannelle de Ceylan (Cinnamomum verum ou zeylanicum) : Originaire du Sri Lanka, elle est considérée comme la « vraie » cannelle. Son écorce est récoltée en fines couches successives qui s’enroulent sur elles-mêmes, formant des bâtons friables et feuilletés. Sa saveur est délicate, florale et complexe. Sur le plan chimique, elle se distingue par une teneur en cinnamaldéhyde équilibrée et, point crucial, une teneur en coumarine extrêmement faible (souvent indétectable ou à l’état de traces).
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La Cannelle de Chine ou Cassia (Cinnamomum cassia ou aromaticum) : Originaire de Chine, du Vietnam ou d’Indonésie, cette variété est plus robuste, moins chère et domine le marché de la grande distribution. Son écorce est épaisse, dure, et s’enroule en un seul pli vers l’intérieur. Sa saveur est plus piquante, moins subtile, et sa teneur en huiles essentielles peut être plus agressive. Le danger réside dans sa concentration élevée en coumarine.
Le Risque Hépatotoxique de la Coumarine
La coumarine est un composé naturel présent dans de nombreuses plantes, possédant des propriétés anticoagulantes et aromatiques. Cependant, elle est classée comme hépatotoxique à haute dose. Le métabolisme humain transforme la coumarine en métabolites qui, lorsqu’ils s’accumulent, peuvent provoquer une cytolyse hépatique (destruction des cellules du foie).
La cannelle Cassia peut contenir jusqu’à 63 fois plus de coumarine que la cannelle de Ceylan. Pour un adulte, la dose journalière tolérable de coumarine peut être atteinte avec seulement une à deux cuillères à café de cannelle Cassia, rendant sa consommation quotidienne risquée, voire dangereuse sur le long terme. En revanche, la cannelle de Ceylan permet de bénéficier des effets anti-inflammatoires du cinnamaldéhyde et des polyphénols sans exposer le foie à ce stress toxique. Par conséquent, seule la cannelle de Ceylan doit être recommandée pour une stratégie thérapeutique anti-inflammatoire chronique et quotidienne.
Tableau 2 : Analyse Différentielle – Ceylan (C. verum) vs Cassia (C. cassia)
| Paramètre | Cannelle de Ceylan | Cannelle Cassia (Chine/Indonésie) |
| Nom scientifique | Cinnamomum verum / zeylanicum | Cinnamomum cassia / aromaticum |
| Origine principale | Sri Lanka, Madagascar | Chine, Vietnam, Indonésie |
| Texture de l’écorce | Fine, friable, multicouche (cigare) | Épaisse, dure, monocouche |
| Profil organoleptique | Doux, floral, subtil | Fort, piquant, robuste |
| Teneur en Coumarine | Traces (< 0,004%) – SÛR | Élevée (ca. 1%) – RISQUE |
| Usage recommandé | Thérapeutique quotidien, cuisine fine, et consommation de cannelle. | Cuisine occasionnelle, plats robustes |
| Coût de la consommation de cannelle. | Élevé | Faible, mais les bienfaits de la cannelle peuvent compenser. |
Ce tableau met en évidence pourquoi la variété Ceylan est impérative pour un usage santé.
Spectre Élargi des Bienfaits : Au-delà de l’Inflammation Articulaire
L’inflammation est un processus systémique qui affecte tous les organes. Par conséquent, les effets anti-inflammatoires de la cannelle se répercutent sur de nombreux systèmes physiologiques, offrant une polyvalence thérapeutique remarquable.
Régulation Métabolique et Diabète de Type 2
L’inflammation chronique est étroitement liée à la résistance à l’insuline. Le tissu adipeux viscéral produit des cytokines inflammatoires qui perturbent la signalisation de l’insuline. La cannelle intervient ici comme un « mimétique de l’insuline ». Elle contient des polymères de méthylhydroxychalcone (MHCP) qui stimulent l’absorption du glucose par les cellules et améliorent la synthèse du glycogène.
Les études pivots, telles que celles menées par Khan et al., ont démontré que la consommation de 1 à 6 grammes de cannelle par jour chez des patients diabétiques de type 2 entraînait une réduction significative de la glycémie à jeun (18-29%), des triglycérides (23-30%) et du cholestérol LDL (7-27%) après 40 jours [20]. Bien que certaines méta-analyses montrent des résultats hétérogènes concernant l’hémoglobine glyquée (HbA1c) sur le long terme [21], le consensus actuel reconnaît l’efficacité de la cannelle pour modérer les pics glycémiques post-prandiaux. En réduisant l’hyperglycémie chronique, la cannelle réduit mécaniquement le stress oxydatif (glycation des protéines) et, par extension, l’inflammation vasculaire associée au diabète.
Protection Gastro-intestinale et Microbiote
Contrairement aux AINS qui endommagent la muqueuse gastrique, la cannelle possède des vertus protectrices pour le système digestif. Elle stimule les sécrétions gastriques et salivaires, facilitant la digestion enzymatique [1]. Ses propriétés carminatives aident à expulser les gaz et à réduire les ballonnements, traitant ainsi l’inflammation fonctionnelle de l’intestin, notamment grâce à la consommation de cannelle.
De plus, l’action de la cannelle sur le microbiote est un levier anti-inflammatoire puissant. Elle agit comme un antibiotique naturel sélectif. Des études montrent son efficacité contre des pathogènes comme Escherichia coli et Staphylococcus aureus, ainsi que contre les biofilms bactériens (notamment S. mutans), tout en préservant globalement la flore commensale lorsqu’elle est utilisée correctement [19]. En assainissant le terrain intestinal et en réduisant la dysbiose, la cannelle diminue la perméabilité intestinale (Leaky Gut), empêchant le passage d’endotoxines dans le sang et réduisant ainsi l’inflammation systémique d’origine digestive.
Neuroprotection et Santé Cognitive
Le cerveau est particulièrement vulnérable à l’inflammation (neuro-inflammation) et au stress oxydatif, deux moteurs de la maladie d’Alzheimer et de Parkinson. Les composés de la cannelle, notamment le cinnamaldéhyde et l’épicatéchine, ont montré un potentiel pour inhiber l’agrégation des protéines Tau et des plaques amyloïdes dans des modèles précliniques [10]. De plus, en améliorant la sensibilité à l’insuline au niveau cérébral (le cerveau étant un grand consommateur de glucose), la cannelle pourrait jouer un rôle préventif dans le déclin cognitif, souvent qualifié de « diabète de type 3 ».
Applications Gynécologiques : Dysménorrhée
L’inflammation est le mécanisme central des douleurs menstruelles (dysménorrhée primaire), médiée par une surproduction de prostaglandines utérines. Une étude comparative intéressante a mis en balance la cannelle et l’ibuprofène. Bien que l’ibuprofène ait montré une efficacité supérieure en termes de rapidité, la cannelle a réduit significativement la sévérité de la douleur et sa durée par rapport au placebo. Ce résultat positionne la cannelle comme une alternative viable pour les femmes cherchant à éviter les effets secondaires gastriques des AINS, ou comme un complément permettant de réduire les doses médicamenteuses.
Protocoles de Consommation et Synergies Alimentaires
Dosages Thérapeutiques Recommandés
La détermination du dosage optimal est un équilibre entre efficacité thérapeutique et sécurité. La littérature scientifique suggère une fourchette thérapeutique située entre 1 gramme et 2 grammes par jour de cannelle en poudre (soit environ ½ à 1 cuillère à café rase).
Certaines études cliniques sur le métabolisme ont utilisé des doses allant jusqu’à 6 grammes par jour sur des périodes courtes (4 à 12 semaines) sans effets indésirables majeurs, à condition d’utiliser de la cannelle de Ceylan. Cependant, pour une consommation chronique et préventive, le dosage de maintenance de 1 à 2 grammes est considéré comme le plus prudent pour maximiser les bienfaits antioxydants sans saturer les voies métaboliques.
Modes de Préparation et Synergies : Le Cas du « Lait d’Or »
La biodisponibilité des composés de la cannelle peut être améliorée par son association avec d’autres matrices alimentaires. La cannelle contient des composés liposolubles ; sa consommation avec une source de graisse (lait, huile de coco, yaourt) facilite son absorption.
Une préparation emblématique est le « Lait d’Or », issu de la tradition ayurvédique. Cette boisson combine les propriétés anti-inflammatoires du curcuma et de la cannelle. Une recette optimisée pour l’inflammation comprendrait :
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Une base de lait végétal ou animal (vecteur lipidique).
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1 cuillère à café de curcuma (curcumine).
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Une pincée de poivre noir (la pipérine augmente l’absorption de la curcumine de 2000%).
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1 cuillère à café de cannelle de Ceylan (pour l’effet hypoglycémiant et anti-inflammatoire direct).
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1 pincée de gingembre (synergie analgésique).
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Une petite quantité de matière grasse (huile de coco) si le lait est écrémé.
Il est crucial de noter que la chaleur peut altérer certains composés volatils. Pour les infusions, la pratique idéale consiste à placer le bâton ou la poudre dans l’eau froide, porter à ébullition, éteindre immédiatement et laisser infuser à couvert pendant 10 à 15 minutes. Cela permet d’extraire les composés hydrosolubles tout en piégeant les huiles volatiles sous le couvercle [6].
L’Association Miel et Cannelle
Le duo miel-cannelle est fréquemment cité pour ses vertus, notamment contre l’arthrite et les infections. Bien que parfois entouré de folklore, ce mélange repose sur une base scientifique : le miel possède des propriétés antimicrobiennes (peroxyde d’hydrogène, défensines) et cicatrisantes qui complètent l’action de la cannelle. Une consommation matinale à jeun d’un mélange d’une cuillère à café de cannelle et d’une cuillère à soupe de miel dans de l’eau tiède est recommandée pour stimuler le métabolisme et l’immunité [28]. Pour l’arthrite, certaines études suggèrent une réduction de la douleur, probablement due à la combinaison des effets anti-inflammatoires systémiques des deux substances [30].
Profil de Sécurité, Contre-indications et Interactions Médicamenteuses
L’usage thérapeutique de la cannelle impose une vigilance stricte concernant ses interactions et ses effets indésirables potentiels.
Interactions Médicamenteuses Critiques
En raison de ses mécanismes d’action puissants, la cannelle peut interférer avec plusieurs classes de médicaments :
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Antidiabétiques (Insuline, Metformine, Sulfamides) : La cannelle ayant un effet hypoglycémiant propre, son ajout à un traitement antidiabétique stabilisé peut provoquer des épisodes d’hypoglycémie. Un ajustement des doses médicamenteuses sous surveillance médicale peut être nécessaire.
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Anticoagulants et Antiagrégants Plaquettaires : La cannelle, en particulier la variété Cassia riche en coumarine, mais aussi la Ceylan via d’autres composés fluidifiants comme l’eugénol, peut potentialiser l’effet des médicaments fluidifiants, augmentant le risque de saignements ou d’hématomes. L’interaction est théorique avec la Ceylan mais réelle avec la Cassia.
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Antibiotiques et Hépatotoxiques : La consommation simultanée de cannelle (surtout Cassia) avec des médicaments connus pour fatiguer le foie (comme le paracétamol à haute dose ou certains antibiotiques) doit être évitée pour ne pas cumuler les stress hépatiques.
Contre-indications Spécifiques
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Grossesse et Allaitement : La cannelle est traditionnellement considérée comme emménagogue, c’est-à-dire qu’elle peut stimuler le flux sanguin dans la région pelvienne et l’utérus, risquant théoriquement de provoquer des contractions. Bien que l’usage culinaire (saupoudrage) soit sûr, la supplémentation thérapeutique ou l’usage d’huiles essentielles est formellement déconseillé chez la femme enceinte.
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Ulcères Gastriques Actifs : Bien que protectrice à faible dose, la cannelle à haute dose ou sous forme d’huile essentielle peut être irritante pour une muqueuse déjà lésée. Les personnes souffrant d’ulcères gastroduodénaux devraient éviter les huiles essentielles pures par voie orale.
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Allergies : Le cinnamaldéhyde est un allergène potentiel. Des réactions de stomatite de contact (inflammation de la bouche), de dermatite ou de troubles respiratoires peuvent survenir chez les sujets sensibilisés.
Précautions Dermatologiques
L’usage topique (sur la peau) de la cannelle, par exemple dans des masques anti-acné (miel/cannelle), requiert une prudence extrême. La cannelle est dermocaustique. L’application de café de cannelle en poudre pure ou mal diluée peut entraîner des brûlures chimiques, des rougeurs intenses et une irritation sévère. Il est impératif de toujours effectuer un test cutané (pli du coude) avant toute application visage et de ne jamais utiliser d’huile essentielle de cannelle pure sur la peau.
Perspectives
L’analyse détaillée des données toxicologiques, phytochimiques et cliniques permet de confirmer que la cannelle en poudre représente une intervention nutritionnelle de premier plan dans la gestion de l’inflammation. Sa capacité à agir sur les voies génétiques de l’inflammation (NF-κB), couplée à son pouvoir antioxydant exceptionnel (ORAC), en fait une candidate idéale pour accompagner les traitements des maladies métaboliques et inflammatoires chroniques.
Toutefois, ce potentiel ne peut s’exprimer pleinement et sans danger que sous réserve d’une sélection rigoureuse de la variété (Cannelle de Ceylan impérative) et d’un respect scrupuleux des dosages (1 à 2 g/jour). La cannelle ne doit pas être perçue comme un substitut miracle aux traitements médicaux d’urgence, mais comme un pilier central d’une stratégie de santé préventive et intégrative. En remplaçant le sucre par cette épice, en l’intégrant aux boissons fonctionnelles et en comprenant ses interactions, le patient devient acteur de sa propre modulation inflammatoire.
Synthèse des Recommandations Pratiques
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Choix du Produit : Exigez la mention des bienfaits de la cannelle. Cinnamomum verum ou zeylanicum (Ceylan), une variété de cannelle prisée pour ses bienfaits. Vérifiez l’aspect (poudre ocre clair, fine) et l’arôme (subtil).
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Posologie : Visez 1 à 2 g de cannelle par jour. Ne dépassez pas 6 grammes sur de longues périodes.
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Modalité de Prise : Intégrez-la aux repas contenant des graisses pour améliorer l’absorption, ou en infusion couverte. Le « Lait d’Or » est un vecteur optimal.
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Surveillance : Si vous êtes diabétique ou sous anticoagulants, consultez votre médecin avant d’initier une consommation quotidienne régulière.
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Usage Externe : Prudence extrême avec la peau ; toujours diluer dans du miel ou une huile végétale et tester la tolérance.
Ingrédients
- la cannelle en poudre comme anti-inflammatoire pourquoi et comment l’utiliser
Préparation
la cannelle en poudre comme anti-inflammatoire pourquoi et comment l’utiliser