Accident vasculaire cérébral

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Un accident vasculaire cérébral (AVC) survient lorsque l’irrigation sanguine du cerveau est interrompue, provoquant des lésions cérébrales graves.

Quand on parle d’AVC, on parle d’urgence vitale pour votre santé. Ici, je vais essayer de vous expliquer de façons simples qu’est-ce que l’AVC.

Une intervention rapide et un traitement immédiat sont cruciaux pour limiter les séquelles.

Il est donc essentiel de bien comprendre cette pathologie, d’identifier ses signes précurseurs et de maîtriser les techniques de diagnostic. Plongez dans le sujet pour en savoir davantage.

 

L’AVC en France et dans le Monde : Chiffres et Tendances

Bien que les AVC touchent majoritairement les personnes âgées, leur prévalence chez les jeunes et les adultes d’âge moyen a connu une augmentation significative ces dernières années.

Entre 2000 et 2019, les maladies cérébrovasculaires ont provoqué le décès de 75 000 individus âgés par an en France selon Sante Publique France et plus de 120 000 hospitalisation selon Sante.gouv.fr.

Une étude parue dans The Lancet a mis en évidence un lien entre une charge de travail excessive et une probabilité accumulée d’occurrence d’un AVC chez les jeunes actifs.

Parmi les autres facteurs de risque figurent la sédentarité, l’hypertension, le diabète, l’hypercholestérolémie, l’obésité, ainsi que la consommation de tabac et de drogues illicites.

L’étude, réalisée auprès de 600 000 participants , révèle que les personnes travaillant plus de 55 heures par semaine présentent un risque d’AVC accumulé de 33 % par rapport à celles travaillant entre 35 et 40 heures.

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Cette corrélation s’explique par plusieurs facteurs. Un excès de travail pousse les individus à négliger leur alimentation, à pratiquer moins d’activités physiques et à accorder moins d’attention à leur santé globale. De plus, le stress généré peut favoriser l’apparition de pathologies telles que l’hypertension. ou le diabète.

Qu’est-ce qu’un Accident Vasculaire Cérébral (AVC) ?

L’accident vasculaire cérébral (AVC) survient lorsque l’apport en sang, en oxygène et en autres nutriments essentiels au cerveau est perturbé. Ces éléments sont cruciaux pour le bon fonctionnement du cerveau et, par extension, du corps entier.

Il faut savoir que le cerveau dans un ordinateur c’est le processeur, le chef d’orchestre de notre corps.

Lorsqu’une personne va avoir un AVC, plusieurs zones du cerveau peuvent être affectées. La gravité de la situation dépend souvent du fait que les neurones et cellules cérébrales sont détruites, surtout si l’AVC n’est pas pris en charge rapidement.

En effet, contrairement aux autres cellules du corps, les neurones ne se régénèrent pas. Leur destruction due à un AVC peut entraîner des séquelles permanentes, car ces cellules endommagées ne peuvent pas être remplacées. Il est également important de noter que l’AVC peut se manifester sous différentes formes, et certains symptômes peuvent être discrets ou absents. Par conséquent, chaque type d’AVC nécessite un traitement et un suivi spécifique.

Les différents types d’AVC

Il existe principalement deux types d’AVC :

• Ischémique : Ce type d’AVC entraîne une obstruction ou une réduction soudaine du flux sanguin dans une artère cérébrale, entraînant ainsi un manque d’irrigation sanguine dans la zone concernée.
• Hémorragique : Ce type d’AVC survient lorsqu’un vaisseau sanguin se rompt, provoquant une fuite de sang dans le cerveau.

Les Facteurs de Risque de l’AVC

Voici les principaux facteurs de risque associés à l’AVC :

• Antécédents familiaux
• Cholestérol élevé
• Hypertension artérielle
• Âge supérieur à 40 ans
• Tabagisme et consommation excessive d’alcool
• Obésité
• Sédentarité
• Diabète sucré
• Consommation de drogues illicites
• Stress, dépression ou anxiété
• Maladies cardiaques , telles que la fibrillation auriculaire ou l’endocardite infectieuse
• Inflammation des vaisseaux sanguins (vascularite)
• Être de sexe masculin

Habitudes et Comportements : Autres Facteurs de Risque

Certaines habitudes de vie peuvent également accroître le risque d’AVC. Parmi celles-ci :

1. Heures de Repas Irrégulières

Une étude publiée dans la revue scientifique Nutrients a révélé que l’heure à laquelle vous prenez vos repas pourrait influencer le risque d’AVC. Les chercheurs, provenant de l’Université d’Osaka (Japon) et de l’Université de Minia (Égypte), ont analysé les données de 28 000 hommes et 43 000 femmes , âgés de 40 à 79 ans, pendant 19 ans.

Les participants ont été répartis en trois groupes : ceux qui dînaient tôt, avant 20 heures ; ceux qui mangeaient tard, après 20 heures ; et ceux ayant des horaires de repas irréguliers. Les résultats ont montré que les personnes ayant des horaires de repas irréguliers avaient un risque de décès par AVC hémorragique, significativement à celles qui prévoyaient leur dîner tôt.

2. Les températures froides et Risque Accumulé d’AVC

Les périodes froides, particulièrement en automne et en hiver, augmentent le risque d’AVC, tant ischémiques que hémorragiques. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce phénomène :

• La vasoconstriction, qui survient pour limiter la perte de chaleur, entraîne une élévation de la pression artérielle.
• Une réduction des liquides sanguins peut augmenter la viscosité du sang (en raison de l’élévation du cholestérol, des plaquettes et du fibrinogène), ce qui augmente le risque de blocage des artères cérébrales.

Loisirs Sédentaires et Risque d’AVC

Les loisirs sédentaires, comme regarder la télévision, lire, utiliser un téléphone portable, naviguer sur un ordinateur ou jouer à des jeux vidéo, sont des activités populaires pour de nombreuses personnes souhaitant se détendre. Cependant, des recherches indiquent que ces comportements peuvent augmenter le risque d’AVC, particulièrement chez les adultes. Une étude publiée dans la revue Stroke de l’American Heart Association a révélé que les adultes de moins de 60 ans qui consacrent huit heures ou plus par jour à des loisirs sédentaires présentent un risque accumulé d’accident vasculaire cérébral.

Causes de l’Accident Vasculaire Cérébral (AVC)

AVC ischémique

L’AVC ischémique se décline en plusieurs types, chacun ayant des causes spécifiques :

1. AVC ischémique athérothrombotique : Ce type est dû à une plaque athéromateuse (graisseuse) dans une artère cérébrale. Si cette plaque se rompt, elle peut former un caillot (thrombus) qui bloque l’artère, privant une région du cerveau de son apport sanguin et provoquant la mort des cellules cérébrales. De plus, des caillots plus petits peuvent se détacher et obstruer des vaisseaux cérébraux plus petits (embolie).
2. AVC ischémique cardioembolique : Il survient lorsqu’un caillot formé dans le cœur ou sur une valve cardiaque (en particulier en cas de valvules artificielles ou d’infection) se déplace et bloque une artère cérébrale. Ce type d’AVC est souvent lié à la fibrillation auriculaire.
3. AVC ischémique d’origine inconnue (cryptogénique) : Il s’agit de cas où, malgré une enquête détaillée, la cause de l’AVC reste inconnue.
4. AVC ischémique dû à un trouble de la coagulation : Ce type est plus fréquent chez les jeunes adultes et est souvent lié à des troubles sanguins qui provoquent la formation de caillots.

AVC hémorragique

Les AVC hémorragiques sont généralement déclenchées par une hypertension artérielle non contrôlée ou la rupture d’un anévrisme cérébral. Il existe deux formes principales d’AVC hémorragique :

1. Hémorragie intracérébrale : Il s’agit de troubles à l’intérieur même du cerveau, causés par des facteurs comme l’hypertension, les traumatismes ou des maladies affectant la coagulation sanguine.
2. Hémorragie sous-arachnoïdienne : Ce type de dépression se produit entre les membranes qui enveloppent le cerveau. Il est souvent dû à la rupture d’un anévrisme, provoquant des douleurs soudaines et sévères à la tête.

Symptômes Principaux de l’AVC

Les signes les plus fréquents d’un AVC incluent :

• Faiblesse ou picotements au visage, au bras ou à la jambe, généralement d’un côté du corps
• Confusion mentale
• Difficulté à parler ou à comprendre le langage
• Problèmes de vision (perte de vision dans un ou les deux yeux)
• Perte d’équilibre, désorientation, vertiges ou altération de la démarche
• Maux de tête soudains et très intenses sans cause évidente

Pour un AVC hémorragique, les symptômes peuvent également inclure :

• Nausées et vomissements
• Perte temporaire ou prolongée de conscience
• Hypertension artérielle élevée

Urgence Médicale

L’AVC est une urgence médicale nécessitant une prise en charge immédiate. Si vous ou un proche présentez des symptômes d’AVC, il est crucial de se rendre rapidement à l’hôpital ou à un centre médical pour recevoir des soins urgents.

 

Comment Identifier Rapidement un AVC

Reconnaître un accident vasculaire cérébral (AVC) rapidement est crucial, car des soins précoces peuvent augmenter significativement les chances de survie et de rétablissement complet. Il existe plusieurs méthodes pour identifier un AVC, dont les suivantes :

Méthode FAST

• Visage : Demandez à la personne de sourire. Si un côté du visage tombe ou est difficile à contrôler, cela peut être un signe d’AVC.
• Bras : La personne peut-elle lever un soutien-gorge ? Une faiblesse soudaine peut indiquer un AVC.
• Parole : Si l’élocution est brouillée ou déformée, il s’agit probablement d’un AVC.
• Heure : Si vous remarquez ces symptômes, appelez immédiatement le numéro d’urgence.

Méthode SAMU

• Sourire : Demandez à la personne de sourire. Si le visage se plie ou présente une paralysie, cela peut être un AVC.
• Câlin : Demandez à la personne de vous donner un câlin. Si elle n’y parvient pas, cela peut signaler un AVC.
• Musique : Chantez une chanson et voyez si la personne peut la suivre.
• Urgent : Si vous observez ces symptômes, emmenez immédiatement la personne à l’hôpital.

À leur arrivée à l’hôpital, les médecins utiliseront plusieurs tests pour identifier l’AVC de manière précise. Ces tests incluent la tomodensitométrie (scanner) de la tête, l’IRM, l’électrocardiogramme, l’échocardiogramme et des échographies Doppler.

Traitement de l’AVC

Le traitement d’un AVC dépend de son type, du moment où les symptômes apparaissent et des conditions de santé préexistantes de l’individu.

• AVC Ischémique : Le traitement consiste à rétablir la circulation sanguine dans les vaisseaux cérébraux, souvent à l’aide de médicaments ou d’une procédure appelée angioplastie.
• AVC Hémorragique : Ce type d’AVC peut nécessiter une intervention chirurgicale pour éliminer le sang accumulé.

Les deux types d’AVC nécessitent un contrôle strict de la glycémie et de la pression artérielle. Des thérapies de réadaptation comme la physiothérapie, l’orthophonie et l’ergothérapie sont également recommandées.

Séquelles d’un AVC

Les séquelles d’un AVC varient en fonction de l’individu et de la partie du cerveau touchée. Cependant, un traitement médical rapide et une réadaptation adéquate peuvent réduire les handicaps et accélérer la récupération.

Principales Séquelles

• Dysphagie : Difficulté à avaler, avec des signes comme la toux, l’étouffement pendant les repas, ou un changement dans la voix après avoir mangé.
• Paralysie faciale : Perte de mobilité d’un côté du visage, souvent visible lors d’un sourire.
• Faiblesse musculaire : Cela touche généralement un côté du corps et limite les activités quotidiennes.
• Déficits de sensibilité : La personne peut éprouver des altérations dans la perception de la douleur, du toucher, ou de la température, souvent d’un côté du corps.
• Changements visuels : Cela peut inclure une perte de la vision centrale, des problèmes de mouvement des yeux, ou une perte d’un champ visuel.
• Aphasie : Trouble du langage, affectant la capacité à parler, comprendre ou lire.
• Dysarthrie : Difficulté à articuler les mots correctement, rendant la parole imprécise.
• Troubles cognitifs : Problèmes de mémoire, d’attention, de raisonnement, affectant la vie quotidienne.
• Troubles de l’humeur : Des changements émotionnels, comme des pleurs ou des rires incontrôlables, peuvent survenir après un AVC.

Prévention de l’AVC

La meilleure prévention repose sur la gestion des facteurs de risque. Voici quelques conseils pour réduire les chances de développer un AVC :

• Surveillez la pression artérielle, la glycémie et le cholestérol .
• Ne fumez pas et évitez la consommation excessive d’alcool .
• Maintenez un poids santé grâce à une alimentation équilibrée et à une activité physique régulière.
• Buvez suffisamment d’eau chaque jour.
• Faites attention à la pilule contraceptive : Elle peut augmenter le risque d’AVC, notamment chez les femmes ayant des migraines avec aura. Le recours à des méthodes contraceptives alternatives, comme les préservatifs, peut être une meilleure solution.