L’effondrement du marché de la vanille malgache
Madagascar entre dans l’oeil du cyclone et ici, nous allons vous proposer de tout savoir sur l’effondrement du marché de la vanille malgache qui peut arriver d’ici quelques années. Ici, vous allez tout savoir sur le marché de la vanille. Pour en savoir sur le prix de la vanille, nous vous conseillons de découvrir notre article. Découvrez cette vidéo de 2021 du spécialiste de la vanille, Arnaud Vanille qui vous expliquez tout sur cette petite princesse.
Découvrez notre sélection de vanille et notre vanille de Madagascar.
La vanille de Madagascar, un marché qui est entrain de s’effondrer
La vanille de Madagascar, autrefois considérée comme une véritable pépite économique, traverse actuellement une période de crise alarmante.
En 2020, le président en place a lancé une politique économique visant à dynamiser le secteur de la vanille, mais les résultats escomptés tardent à se manifester.
Cette situation est particulièrement préoccupante pour l’économie malgache, où la vanille représente une part significative, soit 5% du PIB.
Paradoxalement, la vanille est devenue une victime de son propre succès : la baisse des prix, la hausse des quantités produites, et l’exode de nombreux producteurs vers cette lucrative culture ont mis en péril l’industrie de la vanille à Madagascar.
Cette petite gousse, autrefois surnommée la “princesse noire,” se retrouve aujourd’hui au cœur d’une crise qui met en péril la subsistance de nombreux Malgaches.
Aujourd’hui le prix de la vanille baisse, la qualité augmente car il reste que les producteurs les plus expérimentés. Nous allons encore assister à un cycle économique de Schumpeter ?
Une Politique de Vente en Difficulté : Le Défi de la Vanille à Madagascar
La filière vanille de Madagascar, qui détient le statut de premier fournisseur mondial de vanille, traverse actuellement une période difficile. On dirait que tous les 5 ans, la vanille de Madagascar est en train de faire le cycle économique de Schumpeter.
Cette situation préoccupante a attiré l’attention des autorités du pays. Le président Andry Rajoelina a récemment mis en place un Comité Vanille, composé de membres de son gouvernement, dans l’objectif de repositionner l’État en tant qu’acteur clé dans un secteur qui était autrefois dominé par des opérateurs privés.
À l’approche des élections présidentielles dans quatre mois, le moment est crucial pour le président de prendre des mesures décisives.
En 2020, le gouvernement avait décidé de réviser sa politique en fixant un prix minimum de 250 dollars par kilo de vanille, avant de réguler le prix de la vanille qui était fou avec des prix à plus de 600$ le kilo.
Mais cette décision a eu des conséquences imprévues. La filière vanille représente un quart des recettes d’exportation et des revenus de Madagascar, ce qui rend la situation encore plus délicate.
Malheureusement, le pays, qui est en tête des producteurs mondiaux avec une part de marché de 80 %, se retrouve aujourd’hui confronté à un surplus de vanille invendue. Car le décret était pour toutes les qualités de vanille, de la vanille gourmet noir à la vanille rouge industriel.
Cette crise semble résulter d’une méfiance croissante de la part des acheteurs internationaux, ainsi que des producteurs locaux qui s’interrogent sur la méthode de fixation du prix minimum à l’exportation et les complications liées à la rapatriement des bénéfices en devises. Le processus d’obtention des agréments d’exportation s’avère également être un défi majeur pour les exportateurs.
La grande majorité des acheteurs à l’international sont en position d’attente et nous avons peur d’un retournement de marché.
Des acteurs comme notamment celle d’Aust et Hachmann, un acteur renommé de l’industrie, ont récemment confirmé ces inquiétudes, en prévoyant une érosion future des prix. Le Groupement des Exportateurs de Vanille de Madagascar (GEVM) et le syndicat des exportateurs de vanille du pays ont évoqué des problèmes de demande tout en réfutant l’idée d’une surproduction. Ils reconnaissent cependant l’existence d’un stock de vanille, tout en soulignant que la situation peut être résolue en fonction du comportement des acheteurs sur le marché international.
Les Atouts de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et de l’Ouganda – la nouvelle culture au Brésil
La Guerre des Accusations dans l’Industrie de la Vanille entre exportateur et acheter à l’international.
La question de la responsabilité fait rage dans l’industrie de la vanille à Madagascar. Le syndicat des producteurs accuse le négociant Aust & Hachmann d’avoir alimenté la création d’un marché parallèle, affirmant que cette entreprise a acheté de la vanille malgache à un prix bien en deçà du minimum fixé pour l’exportation.
De leur côté, les acheteurs internationaux ne cessent de critiquer le prix élevé de la vanille, qu’ils estiment disproportionné par rapport au marché mondial. Le syndicat demande également une rémunération plus juste pour les producteurs locaux, qui continuent de travailler malgré la crise qui sévit.
Il faut rappeler que des malgaches des acheteurs en France font venir de Madagascar de la vanille en dessous du prix de 250$ et effectuent de la concurrence déloyale quand des acheteurs vont acheter à 250$ le kilo.
Cette situation a ouvert la voie à d’autres acteurs sur le marché, notamment la Papouasie-Nouvelle-Guinée et l’Ouganda, qui ont commencé à s’affirmer dans l’industrie de la vanille. Malgré l’effondrement des ventes, les producteurs malgaches persistent dans leur activité.
Aujourd’hui, le Brésil songe à avoir une production de vanille à plus de 1 000 tonnes par an d’ici 15 ans et devenir le plus gros concurrent de Madagascar. Depuis 2010, Le Comptoir de Toamasina vous parle du monde de la vanille autrement et vous fait voyager dans son monde des épices et de la vanille.
Ingrédients
- L'effondrement du marché de la vanille malgache
Préparation
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